Ma que Calor !
En ce jour de chaleur bien opportun (on est quand même le premier juillet, que diable !), un phénomène bien amusant refait surface dans tous nos pays-tellement-riche-qu'on-ne-sait-plus-quoi-faire-de-notre-tune-pour-améliorer-notre-confort...
On ne peut pas dire que des foudres caniculaires se soient abattues sur les îles britanniques ces 3 dernières années, puisque je suis même en mesure de vous faire un compte-rendu détaillé des jours de beau temps de l'année dernière d'avril à octobre (m'envoyer une missive si vous souhaitez plus de détails). Bref, les jours de beau temps agrémentés de températures supérieures à 25 degrés celsius sont rares en nos contrées.
Et aujourd'hui, pour une fois que cela nous arrive (oh miracle !), en sachant que la BBC nous annonce des pluies diluviennes toute la journée de demain (et que, pour ce qui est de la pluie, la BBC se plante rarement), que l'on aille dans une salle de cinéma, un magasin ou que l'on soit gentillement coincé dans un bureau mansardé, on a toujours le bonheur de se trouver à côté d'un bon britannique au système immunitaire bizarrement développé, (les anglaises sont les seules femmes du globe à pouvoir se balader par zéro degré en mini-jupe, sans collants, ni jambes bleues, et surtout sans attraper de rhume) pour trouver qu'il fait bien trop chaud (25 degrés, c'est vrai qu'on va tous mourir) et mettre la clim' à fond. J'ignore si il s'agit vraiment d'un sentiment de chaleur extrême ou simplement un besoin d'amortir le prix de la-dite clim', dont on n'a au passage jamais vraiment eu besoin à mon avis. La clim' à Londres, c'est un peu comme se faire creuser une piscine au Cap-Nord... C'est tout simplement inutile puisqu'on ne s'en sert que 3 fois par an. En tous les cas, nous voici à la limite d'attraper une bonne crève et tout le monde sait combien il est agréable d'avoir la goutte au nez en été (si tant est qu'il arrive - l'été, pour ceux qui suivent pas).
Puisqu'en parrallèle à cette expérience intéressante et surtout internationale (pour avoir vécu en Bretagne, j'ai déjà vu des bretons s'insurger contre une clim' qui ne fonctionnait pas, si, si), je suis rentrée la semaine dernière de jolies vacances en Italie et arrivée à Londres, sous prétexte qu'il ne pleuvait pas en dépit de nuages bien gris et de température arrivant péniblement à 15 degrés, tout le monde m'a dit lors de ma dépression post-vacancières, que je ne devrais pas me plaindre puisque, pour Londres, "le temps n'était pas si mauvais"...
" - Brestampe ! me suis-je dit... Ces gens-là n'ont-ils aucune idée de ce que signifie le terme "beau temps"... ?" (je ne suis pas l'auteure de ce terme et ne pense pas que cela ait quoi que ce soit à voir avec la ville de Brest)...
Je n'épiloguerai pas sur cette réponse qui à mon sens ne résume que trop bien ce que certains appellent "le flegme" britannique, qui n'est à mon sens qu'une désespérante résignation...
En attendant, bon vent à vous... :)
" La pluie tombe comme nous tombons amoureux : en déjouant les prévisions. " - Martin Page